Lou Cantor

Le Paris Réseau Danse accompagne Lou Cantor en résidence pour la saison 25/26 pour la création Stabat Mater, le solo.

Considérer chaque vie comme une œuvre d’art, tel est l’enjeu d’Ulysse & Ernest. Lou Cantor, chorégraphe de cette compagnie, mène depuis quelques années un travail autour de l’humain et recherche les façons dont on peut mettre en valeur les histoires de chacun·e.

Ulysse & Ernest a pour objectif la réalisation de spectacles avec des personnes non spécialistes de la scène, ayant un parcours de vie singulier ou vivant au moment de la rencontre, une situation particulière. Le plateau est alors utilisé comme outil de témoignage et de création pour poursuivre les réflexions autour de ce qui construit l’individu.

Toujours avide d’échange, la compagnie va régulièrement à la rencontre de différentes structures sociales à travers la mise en place d’ateliers et de créations sous différents formats. Ulysse & Ernest a aujourd’hui travaillé avec des centres sociaux, un foyer jeunes travailleurs, une résidence autonomie pour personnes âgées, un foyer d’accueil pour mineurs isolés, une maison d’arrêt, un centre pénitentiaire, un centre d’accueil de jour, un foyer de vie pour personnes porteuses de handicap mental…

De cela naît Épopées, pièce chorégraphique pour neuf personnes venues d’ailleurs (création en septembre 2019 – recréation en juin 2023 ), Les Danses du Crépuscule, pièce chorégraphique pour huit hommes en détention dans la Maison d’Arrêt du Val d’Oise (en novembre 2021), La Vie Mode d’Emploi, création pour les habitant·es d’une barre d’immeuble (en juin 2023), Les Petites Épopées, pièce pour adolescent·es arrivé·es en France il y a peu (décembre 2024) et enfin Stabat Mater, l’hymne collectif avec Marcela Santander Corvalàn (octobre 2024).

Cette dernière création naît d’un constat qui apparaît lorsque Lou Cantor donne naissance à un petit garçon en 2022 : où est la place des mères dans le monde en général, mais également dans ses pièces à elle ? Ou encore plus largement, où sont les femmes dans les projets adressés aux personnes dont la scène n’est pas le métier ?

Force est de constater que les pièces de la compagnie mettent en scène beaucoup plus d’hommes que de femmes.  Alors aujourd’hui, tout en restant fidèle à l’ouverture qui caractérise son travail, Lou Cantor s’ouvre à d’autres envies : révéler, au fil des rencontres, ce qu’est l’exclusion et l’invisibilisation lorsqu’on est une femme, tout en explorant comment créer des espaces où chacun·e puisse prendre sa place.